Hier, toute à vivre le repos et la créativité qui s'en suit, j'ai partagé par ailleurs avec des personnes sur le chemin du changement.
Nous avons échangé entre autre sur la responsabilité que nous avons chacun, chacune sur notre bien-être, notre épanouissement et les conséquences que cela a sur notre environnement (familial, amical, professionnel, social, planète...). À un moment donné, j'ai senti une petite contraction en moi. Je me suis mise à l'écoute de cette sensation ; je sais qu'elle est une messagère, qu'une une part de moi tente de se faire entendre. Elle me dit : "A quoi bon tout cela ! Quand tu vois tout ce qu'il y a tant à faire ? ". J'entends... J'écoute son découragement, sa fatigue, sa tristesse, son impuissance, sa frustration, sa déception parfois à voir et entendre ce qu'il se passe (aussi) dans le monde... Elle vivait là le désenchantement. J'ai pris le temps de prendre le temps de lui offrir mon accueil. Elle est, elle aussi, une... étoile de mer... Elle avait besoin d'accueil, d'encouragement, de soutien, de réconfort.... ("de tendresse et de douceur, et d'ESPÉRANCE" me dit-elle en cet instant !) car oui, il est fatigant parfois pour elle ce long chemin, ce chemin d'une vie... Je lui offrais tout cela, le temps nécessaire pour elle. Et d'un coup, elle se relia, au delà de ses pensées du moment, à la foi, à la confiance et à l'amour qui se vit en elle. Il m'est revenu ensuite à l'esprit un conte que j'ai partagé à ce moment là à voix haute. Cela lui a fait du bien, et aussi, semble-t-il, aux personnes avec qui j'échangeais ! Je vous le livre aujourd'hui... comme une étoile que je remettrai à la mer... Belle journée à vous ! Cet homme cheminait, le front bas, sur la plage, le long de l'océan. De temps en temps il se penchait, il ramassait au bord des vagues, sur le sable, on ne savait quoi et le jetait au loin dans l'eau. Un promeneur qui l'observait vint à lui, il le salua, puis : - Que faites-vous ? lui dit-il. - Vous le voyez, répondit l'autre, je rends à l'océan des étoiles de mer. La marée les a amenées, elles sont restées là, sur le sable, et je dois les remettre à l'eau, sinon c'est sûr, elles vont mourir. Le promeneur, surpris, lui dit : - Des étoiles de mer, rien que sur cette plage, il y en a des milliers. Et le long des côtes du monde, combien de millions de ces bêtes, que vous ne pouvez pas sauver, s'échouent tous les jours sur le sable ? Mourir ainsi est leur destin, et vous n'y pouvez rien changer. L'homme ramassa une étoile, la tint un instant dans la main. - Oui, sans doute, murmura-t-il. Et la rejetant dans les vagues : - Mais pour elle, ça change tout. Henri Gougaud, Petits contes de sagesse pour temps turbulents.
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