Je viens de prendre le temps d'écouter une conférence avec Edgar Morin, Pablo Servigne, Jacques Blamont, Jean Marc Jancovici, Philippe Bihoux et Vincent Vignerot. Il est évoqué "l'effondrement de notre civilisation" qui disent-ils, "a déjà commencé".
Je me pose. J'écoute ce qui se vit en moi. J'écoute cette part en moi qui éprouve de la tristesse : elle aurait tant aimé que la situation soit autre. Et c'est cela en fait qui lui pose problème : s'attacher à vouloir autre chose que ce qui est. Mais, c'est tranquille dans cette tristesse. Non... pas un renoncement, plutôt... un accueil. Dans un autre espace, quelque chose dit "Ce qui est est. Il en est ainsi, dans l'instant". Les témoignages partagés par ces scientifiques/sociologue/anthropologue nous apportent des faits, une part de réalité. J'aspire à assumer le réel. Ce n'est pas toujours facile... Je continue d'écouter en moi. Il est un espace où se dit "Quand bien même, il ne resterait que peu de temps, je continue à remettre à la mer des étoiles échouées sur le sable, je continue à déposer la gouttelette d'eau sur la forêt en feu, comme le fait le colibri, je continue à "planter des arbres", quand bien même, cela semblerait inutile, dérisoire... Car, c'est la seule chose qui me fait ressentir la Vie, me faire sentir en vie. Audacieux ? Certainement.Mais allez dire à l'étoile remise à la mer que ce geste était inutile ! Comme l'évoque Edgar Morin dans cette conférence : "Épanouir mes aptitudes au sein d'une grande fraternité". Je me dis que notre humanité est comme notre vie humaine : tout tend à disparaitre et à se transformer. Nous y sommes sans cesse invités. Quelle que soit l'issue (qu'en sais-je au fond?), l'essentiel, pour moi, est de rester dans une présence où se vit à la fois la stabilité et l'instabilité. Une présence qui me permet de vivre l'émerveillement, (non de la mièvrerie mais le sensible à la vie), qui me donne un goût d'absolu et me fait toucher à l'espérance. Cette présence à ce qui vit, en mouvement permanent, qui me permet d'ETRE et D'AGIR en alignement. Même si, parfois, c'est difficile... En vérité. Jusqu'à ce que, arrivent un message d'amitié, une phrase, un mot, un livre, une fleur, une présence, une rencontre, un guide, un être inspirant. Sans forcément le savoir, ils m'encouragent... "Persévère", "Yallah", "Abandonne-toi mais n'abandonne pas". Je me pose la question : ai-je une autre solution ? Avons-nous d'autres solutions que celles d'être présent(e) et solidaire ? En même temps... "La Vie n'échappe-t-elle pas à la logique" ? "Voir que notre vie, même dans l'ici et maintenant et même lorsqu'elle est malmenée, contient une transcendance.. il y a bien plus, dans ma vie, que ce qui m'est donné de vivre au présent". Laurence Devillairs, auteure de "Un bonheur sans mesure. Petite philosophie de la vie en majuscule". Et vous, qu'en pensez-vous ? Quand avez-vous été audacieux(se) la dernière fois ? Sans forcément faire de bruit. Mais quoi qu'il en soit avec panache. Car il y a forcément du panache dans l'audace, même discrète... Quelles sont vos sources d'appui, de réconfort, d'encouragement ?
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